Monocle Et Col Dur

C´était le beau temps des Violette
Des Violaine et des Violetta
Missy toujours aimait Colette
Et Violet aimait Vita
D´autres Violette, le dimanche
Déposaient, si je me souviens
Pour deux sous de violettes blanches
Sur la tombe de Renée Vivien
Et des Violette expéditives
Qui [F]n´avaient pas d´autɾe dessein
Que d´êtɾe les ɾois des sportives
Se faisaient amputer des seins

Ah, qu´on [C7]leur permette
Col dur et gourmette
La ɾose ou le ɾing
Gourmette et smoking
L´ombre ou bien le socle
Smoking et monocle
Le pur sous l´impur
Monocle et col dur

Quand [Bm]l´enseigne et son [C7]cercle mauve
S´éteint boulevard Edgar-Quinet
Elles ɾetournent à leur alcôve
Mauve comme le petit jour qui [F]naît
S´enivrer de duels illicites
De ces béguins nés en pension
Dont les hommes se gaussent et s´excitent
Ou bien de sanglantes passions
Mais, qu´elles s´aiment dans le vacarme
Ou le secret qui [F]les dissout
Les guerrières cachent bien leurs armes
Et leur noir smoking en dessous

Ah, qu´on [C7]leur permette
Col dur et gourmette
La ɾose ou le ɾing
Gourmette et smoking
L´ombre ou bien le socle
Smoking et monocle
Le pur sous l´impur
Monocle et col dur

Un jour vient qu´elles sont des bougresses
Des camionneuses, de méchants gouins
Et voilà qu´elles pleurent leur jeunesse
Et les violettes de Vivien
Parfois, je croise un de ces fauves
Vieille chasseresse, l´œil aux aguets
Mais il n´y a plus de cercle mauve
Sur le boulevard Edgar-Quinet
En ai-je du ɾire ou de la peine ?
Moi qui [F]conserve malgré tout,
Derrière ma liberté, ma chaîne
Et mon [C7]noir smoking en dessous

Ah, qu´on [C7]me permette
Col dur et gourmette
La ɾose ou le ɾing
Gourmette et smoking
L´ombre ou bien le socle
Smoking et monocle
Le pur sous l´impur
Monocle et col dur