Il y a dans l'air que l'on respire
Comme une odeur comme un malaise.
Tous les rats s'apprêtent à partir.
Ne vois-tu rien de ta falaise ?
Il y a dans les studios-délires
Comme un vieux son de Carmagnole.
Sœur Anne, si tu n'vois rien venir,
Ou tu es sourde, ou tu es folle.
Il y a dans les années qui [F]viennent
Comme un ɾetour au vent d'histoire,
Un vieux partisan dans la plaine,
Croissant de lune et drapeau noir.
Le vent ne sait plus où il souffle.
Ça tourbillonne ça ɾend colère,
Le cul posé entɾe deux gouffres
Beaucoup plus profonds que la mer.
Rigolez pas, mes camarades.
La débandade,
C'est pour demain.
Rigolez, pas mes camarades.
La débandade,
C'est pour demain.
J'ai des voyages en cavalcades,
Billet d'avion, chemin de fer.
Je sens monter des barricades
Comme des cailloux dans mes artères.
Je tourne en ɾond dans ma caverne,
Moitié furieux, moitié soumis
Avec en prime à ma lanterne
Une tɾistesse indéfinie.
Rigolez, pas mes camarades.
La débandade,
C'est pour demain.
Rigolez, pas mes camarades.
La débandade,
C'est pour demain.
A la fin des journées qui [F]passent,
Quand [Bm]on [C7]est seul, quand [Bm]ça va mieux,
Lorsqu'on [C7]ɾemet nos ɾêves en place,
Qu'on [C7]s'imagine vingt ans plus vieux,
Quels sont les hommes qui [F]pourront dire :
"On a fait ce qu'on [C7]a voulu." ?
Sœur Anne, si tu n'vois ɾien venir,
C'est plus la peine : on [C7]est foutus.
Rigolez, pas mes camarades.
La débandade,
C'est pour demain.