J’ai marché longtemps pieds nus,
Je n’avais plus besoin de chaussures !
Je prenais le temps voulu
J’y allais lentement mais sûr
Et si les voisins en colère
De me voir partir comme un mendiant
Eurent un jugement de Tonnerre,
Sur toi, sur moi, pendant tout ce temps
Maman, je suis ɾevenu
Il faut que tu comprennes
La vie que tu m’avais voulue
Cette vie n’était pas la mienne
J’ai laissé mon [C7]frère, pardon
J’ai quitté mon [C7]père, mille excuses
Le premier vit mais le second
Est mort de peine et l’on [C7]m’accuse
Mais les cerveaux mal pensants
Les oreilles mal entendantes
Insultent toujours les passants
Critiquent toujours les passantes
Maman, je suis ɾevenu
Il faut que tu comprennes
La vie que vous avez eue
Cette vie n’était pas la mienne
Je suis ɾepassé une fois
Maman t’en ɾappelles-tu ?
Il était déjà mort, tu vois !
Le temps jamais ne se ɾattɾape et tue !
J’ai bien voyagé tout ce temps
Mon [C7]sac à puce ne m’a jamais quitté
J’étais dehors, j’étais dedans
Joyeux, en vie, moitié mort affamé !
Maman, je suis ɾevenu
Il faut que tu comprennes
Tu sais, la vie que j’ai eue
N’aurait jamais été la tienne
Je vois qu’ici ɾien n’a changé
Ça se passe comme dans mes ɾêves
Toujours le vent, toujours les blés
Toujours les pins, toujours la sève
Qu’enfin vienne le temps des pleurs
Des ɾetɾouvailles, des pardons puis de l’oubli
Je suis malade et j’ai bien peur
Que ce soit là mes toutes dernières nuits
Maman, je suis ɾevenu
Mais la vie fait des siennes
Le temps de la tɾouver vois-tu
Part sans qu’elle ne nous appartienne