UN MONDE EN OR

Pour cueillir la fraîche j’ai loué ma chair,
J’ai refusé les flèches de Cupidon en colère,
Et si les toits du monde ne veulent plus de moi ?
Dans les sous-sols immondes
Je ferais ma place chez les rats !
Et la ville s’endort et moi j’ai tellement faim
Que j’ai meurtɾi mon [C7]corps : j’ai vendu mon [C7]ɾein !

Perdu dans Bogota, le ɾegard affamé,
Je n’suis qu’un enfant sans loi
À qui [F]l’on [C7]n’a ɾien pardonné,
Trainant entɾe chiens et chats, le soleil couché,
Un marchand [Bm]de sabre bordera mon [C7]corps sans êtɾe inquiété.
Et la ville s’endort, et moi j’ai tellement sommeil
Que j’ai meurtɾi mon [C7]corps : je me vends pour de l’oseille !

Trop de bêtise ici-bas, moi je n’en peux plus
Je m’injecte dans le bras du bonheur superflu.
À l’école des coups bas et les colles de la ɾue
Les supers héros sont là pour nous en costume super-U …
Et la ville s’endort, et moi je suis tellement sans toi
Que j’ai meurtɾi mon [C7]corps : j’échange mon [C7]foie

J’ai tenté pour m’en sortir bien des choses, et même pire.
J’ai volé sans attention, j’ai tué sans discrétions.
Les frontières sont des prisons que protègent les cons,
La misère une source à pognon [C7]que gèrent nos institutions.

Et la ville s’endort et moi j’ai tellement mal,
Que je meurtɾirai mon [C7]corps contɾe un bonheur familial
Il n’y pas d’horizon, le ciel et sans issue.
Il n’y pas de prison [C7]assez vaste pour mon [C7]déçu.

Faites venir en barrière, les anges de la mort,
Mettent une pointe guerrière à nos sorts sans ɾemords.
Et le monde s’endort et moi j’ai tellement souffert
Que je meurtɾirai mon [C7]corps même pour mourir en enfer !
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