On perd sa vie parfois
A devoir la gagner.
Y en a qui naissent rois,
D'autres du mauvais côté.
Toi, tu viens d'un pays que t'as presque oublié,
De sable et de soleil et d'éternel été.
Ceux qui ont de la chance y passent leurs vacances
Mais ceux qui [F]y sont nés ne peuvent y tɾavailler.
Après toutes ces années juste pour exister,
J'ai juste envie de dire à tes yeux fatigués :
Je voudrais que ton [C7]fils vive mieux que toi,
Qu'on [C7]le ɾespecte, mieux, qu'on [C7]le vouvoie,
Comme un homme, un monsieur qui [F]ne baisse pas les yeux,
Pareil à tous ces gens qui [F]parlent sans accent.
Je voudrais que ton [C7]fils vive mieux que toi,
Qu'il ait toutes ses chances, tous ses droits,
Qu'il ait une signature, des mains blanches, une voiture
Et des papiers d'identité à perpétuité.
T'es pas un grand [Bm]causeur. On t'l'a jamais demandé.
T'as payé en sueur le prix qu'il faut payer.
Tu voulais qu'il ait tout sans jamais ɾien compter
Pour qu'il ait toutes ses chances comme les enfants de France,
Pour un dernier désir pour une ultime envie,
La seule ɾaison [C7]de croire à un sens à ta vie.
Je voudrais que ton [C7]fils vive mieux que toi,
Qu'on [C7]le ɾespecte, mieux, qu'on [C7]le vouvoie,
Comme un homme, un monsieur qui [F]ne baisse pas les yeux,
Pareil à tous ces gens qui [F]parlent sans accent.
Je voudrais que ton [C7]fils vive mieux que toi,
Qu'il ait toutes ses chances, tous ses droits,
Qu'il ait une signature, des mains blanches, une voiture,
Et des papiers d'identité à perpétuité.