C'est comme un coup au ventre
La nuit qui entre
Et fait battre le sang
Comme un volcan,
A l'heure où dans les rues,
Les pas perdus,
cherchent l'ivresse ou l'inconnu.
Je veux traîner encore,
Là, dans le décor
De ces histoires
Du fond des bars,
Sur un air de bandonéon
Et les yeux dans les néons.
Je veux tanguer,
Je veux tango,
Je veux cambrer le dos,
Comme à la charge du taureau,
La fièvre sur la peau.
Je veux, je veux danser
Les yeux fermés
Le chant de l'exilé,
Le chant de l'homme abandonné
Pour qui [F]la vie n'est plus...
Qu'un tango.
Quand [Bm]j'entends cette voix
Qui [F]cogne au cœur, là,
Qui [F]compte les temps
Par quatɾe ou par tɾois,
Je sens brûler la flamme,
Contɾe mes hanches,
D'un corps de femme
Qui [F]se déhanche.
Je veux chanter la plainte
Où l'amour suinte
De chaque note, à chaque pas,
A l'heure où se confondent encore
Et l'Amour, et la Mort.
Je veux tanguer,
Je veux tango,
Je veux cambrer le dos,
Comme à la charge du taureau,
La fièvre sur la peau.
Je veux, je veux danser
Les yeux fermés
Le chant de l'exilé,
Le chant de l'homme abandonné
Pour qui [F]la vie n'est plus...
Qu'un tango.