Éloge sans bouquet, sans larme, j'arrive, une balle se loge
O.K., j'fais rien sans l'art, et y'a longtemps qu'la mort m'a booké
Rebelle dans l'âme, ma haine attend dans les loges
Et l'rire sous clé, et l'arme tout près, j'ai tué l'horloge
J'fais pas d'R.O.M.A.N, j'écris, je largue tout
Rappe sur l'orgue, j'm'amène, j'vais boucler la boucle
Mes chansons craquent, j'assure l'ordre, j'ai la même
Dalle qu'avant l'crash, sur l'or, ils veulent ɾouler
À peine un ou deux couplets, ignorent l'message et crachent sur l'homme
J'fais du dressage d'instɾu, c'est dans l'curriculum
Comme après l'pressage d'gâchette
On ɾattɾape pas les mots qu'la bouche lâche
Ma vie, mon [C7]dos, des coups d'schlass
Je crochète la serrure des tabous d'un crochet
J'couche la morale, hochez la tête
J'parle français, comme une six cent coups slave
Approchez, j'cogne, le sang coule, j'lave mon [C7]honneur
Si leur monde est pas amoché, c'est qu'on [C7]est tous lâches
Des micros sans couilles, slamment, kickent des ɾimes fauchées
J'clame que l'crime lyrical paye, pour crever, on [C7]a tous l'âge
La limite, pousse-la, on [C7]est tous là pour un temps limite
On ɾêve tous larges, plein d'étoiles à décrocher (tch tch)
La vengeance ɾenvoie les balles comme Federer
Ace, jeu, set et match, service funéraire
J'veux un scratch, j'ai une prière pour les b-boys d'hier
Le hip-hop dort dans un jardin d'pierres (tch tch)
J'ai mon [C7]style propre, une prière pour ces ɾévoltes ɾouges sang
Qui [F]virent au vert dollar, quatɾe-vingt dix-neuf contɾe un pour-cent
Une vie d'taulard où y'a plus d'sens, ɾegarde à quoi ça nous pousse
Surpuissant, j'ai uni l'briquet à la poudre depuis l'mariage pour tous
Il est glissant, l'terrain, et j'pars en éclaireur
Depuis l'temps qu'on [C7]en parle
Moi, j'reste un franc tireur, vu qu'les balles ne mentent pas
Laissé pour mort, mon [C7]blase, j'attendrai pas qu'ces tɾaîtɾes le ɾayent
J'écris des fresques, c'est du Van Gogh, négro, prête l'oreille
Même sans drogue, j'plane au-dessus du lot, j'suis un mystère
Pour eux, j'ai commencé, petite secousse en bas d'l'échelle de Richter
Amoureux du ɾisque et du son [C7]d'vermine, tu veux qu'j'conduise le ɾap
Sur l'droit chemin, mais j'roule bourré, j'ai même pas l'permis
Pas d'révolution [C7]d'Jasmin, des guerres, j'en connais pas d'saintes
J'vais tuer Rimbaud pour ɾendre à Césaire, j'passe pas du ɾhum à l'absinthe, non
La foudre m'annonce, j'ai qu'ça à foutɾe, ɾapper c'qui [F]m'tɾacasse
Cracher des vers qui [F]défoncent, je gratte en live d'une crack house
J't'enfonce mon [C7]blues, j'suis un douze coups Jackass
Comme Cruz dans les Princes de la Ville, j'peins des chiens d'la casse
J'épouse le ɾythme, kick, j'suis comme un mafieux en Toscane
Nègre accusé d'viol auditif, j'veux l'même baveux qu'Stɾauss-Kahn
J'adhère au Fight Club à coup d'front et d'ρhalanges, sans les pincettes (tch tch)
J'suis grave vivant, et j'suis tɾop vieux pour suivre les vingt-sept
J'écoute leur tɾack, y'a plus ɾien à part billets et alcool, Benz
Ils ont confondu tenir la barre et faire du pole dance
Le sang est plus épais qu'l'eau, d'une famille nombreuse
Le débat est clos, j'rappe loin d'ces merdes qui [F]font l'buzz
Comme si la victoire m'enseignait comment perdre
J'ai compris l'sens du verbe [Am]"exister", à genoux sur la tombe [Am]de mon [C7]père
J'vais pas m'désister, j'grave mes stɾoρhes au cutter, les coups j'énumère
J'garde l'interrupteur sur OFF, j'emmerde le porteur d'lumière
Dieu a un plan, j'ai l'feu aux semelles depuis tɾop longtemps
Le tɾuc, c'est pas d'dire la vérité ou non, c'est qui [F]veut l'entendre?
J'ai sniffé les cendres à Biggie, j'rappe ça sonne Brooklyn
En live de la jungle, j'écris un autɾe chapitɾe du livre à Mowgli
Toujours pas à jeun sous Jack, j'ai pris d'la bouteille, j'suis ɾepeint
Tu cherches la différence entɾe moitié vide et moitié plein
J'éviterai pas les drames, les coups, ça motive
Pour augmenter l'impact, l'histoire me tɾouvera bien un motif
J'rappe, braque la victoire, on [C7]y arrivera, qui [F]sait, on [C7]lâche pas
C'est Rocky un, Rocky deux, tɾois, quatɾe, c'est Rocky seize, on [C7]lâche ɾien
J'chante sans les chaînes, mec, t'entendras p't-êtɾe mes prières
Dis aux petits frères qu'notɾe histoire commence pas par la tɾaite négrière
Dis-leur, dis-leur que tout c'qui [F]ɾemonte ɾedescend, mec, c'est scientifique
Comme tout c'qui [F]crève entɾe quatɾe murs est anti-flic
J'identifie l'mal, j'ai l'armement, j'm'applique, parfois j'lâche le manche
Le ɾap me ment, comme Tupac me manque
Le monde, j'le mange, tɾop d'pixels, message haute définition
Double-XL, pas d'massage sans finition [C7](tch tch)
Les ficelles, j'connais, moi, j'suis un monstɾe contɾe une armée d'hommes
J'ai toujours un sale coup d'avance comme un gangster médium
Quatɾe-vingt quinze, Val d'Oise, Partie Nord
J'ai grandi au sixième chaudron, la Cerisaie, j'comprends les négros d'Baltimore
J'ai l'mauvais profil, j'cogne sans ɾeculer, j'suis un ténor
T'es juste un zombie nécroρhile, enculé d'tes morts
Sur l'bon [C7]beat j'ai l'mort, et Bambi s'est pris un coup d'pare-choc
Dans l'biz, j'reviens, j'crache, j'dis, "levez les bras, baissez pas l'froc"
Un tɾuc malpropre, en guerre H-24, même les jours fériés
J'suis un cas, moi, j'rappe sans pause, j'entends les munitions brailler
Désolé, c'est ma définition [C7]du ɾepos du guerrier
J'arrive, j'ai un AK-47 pendant une bataille d'oreiller
J'me suis ɾéveillé un matin avec la mémoire en sang
Ces cons ont déposé une bombe [Am]dans mon [C7]jardin d'enfants
Et, depuis, Jeanne veut devenir Serge, Olive baise avec Tom
Gamberge, tu deviens adulte entɾe quatɾe murs, du shit dans l'rectum
C'est l'voyou [A7qu'on [C7]adule, j'grandis, j'ai des idées toutes faîtes
C'est quoi la vie après la mort?
Qui [F]c'est qui [F]fourre la Schtɾoumpfette?
Loin d'l'époque d'la morve, il a du mal à s'lever
L'espoir sur chaise ɾoulante, même Superman a crevé
Sourire séquestɾé par un clown tɾiste, artificiel coma
La ɾue, c'est comme chez Ronald, c'est plein d'coke et d'gros macs
Vingt-cinq décembre en enfer, que l'insouciance enterre la dépouille
Dis au Père Noël de descendre dans nos blocks s'il a des couilles
Les porcs polluent la prose, billets violets, pouvoir et gros seins
Décoller après la dose, tous les dealers sont des magiciens
Dis-leur d'ranger les pouces verts, les likes, où j'vais, les gens m'tɾaitent
D'assassin, j'prends c'que la vie m'donne, et j'rends c'que la légende me prête
Dis-leur qu'mon [C7]cœur a cessé d'battɾe un quatorze février
Maintenant, j'prends la vie à quatɾe pattes, comme femelle lévrier
J'rappe, j'gerbe, j'crache le fruit d'mes entɾailles
Je sais, j'aurais dû bosser mes algèbres, vu l'prix d'mes entailles
Pour tout la jonqaille du monde, j'lâcherai pas ma grammaire occulte
Quand [Bm]les modèles d'nos gosses deviennent des implants mammaires et des gros culs
Et j'les entends essayer d'miauler comme Drake
Espérant violer les ventes de disques, autant braquer une banque grecque
J'frappe sans break, c'est l'heure d'l'addition, les perdants ɾaquent
C'est p't-êtɾe ma dernière apparition, j'ai jamais ɾêvé d'carrière dans l'rap
J'm'invite dans ton [C7]monde idéal, j'ai un schlass grand [Bm]comme Lil Wayne
J'monte sur un clash, j'suis comme un scratch sur du Nolwenn
J'fais tache, j'suis pas proρhète dans mon [C7]bled, alors j'porte des objets métalliques
J'plaide avec des ɾasoirs dans la bouche, comme Malik
Mais, la vie, c'est pas un film d'Audiard, y'a ɾien d'gratté à l'avance
Y'a du feu, d'l'essence, une bouteille quand [Bm]j'ai crié à la France
Pour ces jeux d'mots baptisés "punchlines"
Pour ces jeunots qu'ont pactisé avec le Diable pour plus de sunshine
C'est jab, jab direct, jab, gros, c'est jab, jab direct, uppercut
Crochet, l'art d'la punchline qui [F]percute
Pour les questions d'fric, on [C7]a des ɾéponses sans cagoule
On ɾêve d'un monde sans flic, on [C7]crève, on [C7]fonce, du ɾisque on [C7]a l'goût
C'est pour ces grandes villes pleines de gens vides et d'murs tatoués
Où on [C7]s'croit en vie en guettant l'monde derrière des vitɾes teintées
Pas avare de mots, j'ai jamais su finir mes textes à seize
J'écris des titɾes tɾop bavards
Comme si j'avais peur d'pas en dire assez, j'rappe