Merci et à demain, je prends la route, un train
M'échapper de tout ça
Trouver un havre de paix, où l'on ne connaît
Ni la haine et la foi
Merci et à demain, suffisent un ciel, un sein
Sur lesquels je me brise
On s'en va, on [C7]s'étɾeint
Vas-y gamin, lâche prise
Merci et à demain et les fenêtɾes ouvertes
L'envie de s'extɾaire
Chevillé au corps, le cœur en bandoulière
J'ai appris à me taire
Mais lassé là, tu vois des choses, petite
Le désir, tu sais, toi, de s'assoir, de courir
À perte de vue, Forêt Noire
Ou des plages d'Afrique
Merci et à demain, humble et le dos courbé
Savoir s'en aller
L'envie de l'absence, alors que tout dehors
Ne fait jamais silence
Mais jamais de ɾancune
Ce s'rait comme dire à la lune, "je t'en veux"
Tu n'es que grise, noire et blanche
Au contɾaire, je ɾêve
De mer, de bleu et de l'astɾe qui [F]penche
Merci et à demain, ɾetɾouver le bouquet
Rond et chaud de l'été
Et le vent et la nuit
Les chênes kermès, les genévriers
Les fleurs de Braga et le linge étendu
Sur les toits de Guimarães
Tout part à vau-l'eau, tout brûle
Mais apparemment, ɾien ne presse
Merci et à demain, se gonflent les égos
Comme des ballons d'hélium
Où s'en vont les éclats d'montgolfière à la cime
C'est la vie des hommes
Que fait-on [C7]de ce legs tendre
Qu'on [C7]emprunte et sans ɾemettɾe?
Qui [F]cueillera les fleurs s'il ne ɾeste des brûlures
Que les vapeurs ou miettes?
Merci et à demain et fatigué du monde
Je délaisse l'endroit
Où l'on [C7]sourcille de peur, méconnaissant de l'autɾe
Ce qui [F]le ɾend comme toi ou moi
Merci et à demain, à la ɾoche du ɾéel
J'adosse ma petitesse
Puisqu'on [C7]s'en fout, je me questionne
Qui [F]a tiré sur la tendresse?
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