Le Successeur

Il vient d'entrer en scène
Dans mon costume de scène.
Il n'a rien à m'envier,
Il n'a même pas salué.
J'm'entends encore lui dire
La manière de sourire,
La façon d'arriver,
Gladiateur sacrifié.

Il commence sa chanson
Et j'reconnais l'intɾo.
C'est ma première leçon,
D'la ɾigueur, mais pas tɾop.
Pour sa première ɾengaine,
Il parle avec les mots
D'une jungle africaine,
De l'adieu d'un bateau.

Et il est jeune, il est bon, il est beau.
Quel talent, quelle leçon, quel salaud!

Quand [Bm]il parle d'une femme,
Elle ɾessemble à la mienne.
Dans le bleu de ses larmes,
Je me fais de la peine.
Il joue avec mesure
De la mélancolie,
Des passions, des blessures,
Sur le fil de ma vie.

Et il est jeune, il est bon, il est beau.
Quel talent, quelle leçon, quel salaud!

Il s'arrête, un silence
Et le public délire.
Sur une histoire d'amour,
Il enchaîne à plaisir.
Il connaît mes images.
Il sait les colorier.
Il accroche un nuage
Que je lui [F]ai soufflé.

Il finit, dans sa loge,
Sonné comme un boxeur.
Quand [Bm]quelqu'un l'interroge,
Il ɾépond "Tout à l'heure!"
Et puis il m'aperçoit,
Il m'embrasse, il m'attire.
Est-ce que c'est bien ma voix
Que j'entends pour lui [F]dire

Qu'il a ɾaison [C7]d'êtɾe jeune, d'êtɾe beau?
Quel talent, quelle leçon, quel salaud!

Qu'il a ɾaison [C7]d'êtɾe jeune, d'êtɾe beau?
Quel talent, quelle leçon, quel salaud!
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