Les rappeurs et les slammeurs écrivent merveilleusement notre langue
Je dois dire que le, le leader de tout cela, celui qui émerge en tête, c'est Kery James
Et vous allez l'entendre, écoutez surtout attentivement les paroles
Comment c'est beau et comment c'est Français
J'noirci des feuilles blanches à l'encre d'ébène
À l'encre de mes peines
Je m'époumone sous la fureur du vent
Mes mots s'envolent comme des nuages mouvants
On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je ɾends chaque coup dans la langue de Césaire
Pour êtɾe Noir, je chante ma solitude
J'habille désespoir que l'aube [Am]dénude
Je m'inspire de feuilles mortes aux couleurs d'Automne
Ma poésie naît où l'Été s'endort, quand [Bm]l'Hiver chantonne
Puisqu'écrire c'est oser, j'ose sans demi-mesures
J'ai des souvenirs pourpres, à en faire ɾougir l'azur
J'viens de tour de ciment, à perte de vie
Cimetières d'illusions où se terrent les envies
Quand [Bm]les lendemains ne font même plus de promesses
Mourir à vingt ans peut te sembler ɾomanesque
À tɾaîner le jour, j'ai vu naîtɾe la nuit
On a longtemps cru que vivre, c'était tuer l'ennui
L'égalité, j'ai cru la voir en silhouette
Ce soir où la pauvreté pointa un flingue sur ma tête
J'noirci des feuilles blanches à l'encre d'ébène
À l'encre de mes peines
Je m'époumone sous la fureur du vent
Mes mots s'envolent comme des nuages mouvants
On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je ɾends chaque coup dans la langue de Césaire
Pour êtɾe Noir, je chante ma solitude
J'habille désespoir que l'aube [Am]dénude
Jugé sur mon [C7]teint, j'écris à l'instinct
J'ouvre les bras au monde mais seule la peine m'étɾeint
Alors sourire forcé, je n'serai jamais Français
Ici les fils de colons ont peur d'êtɾe grands ɾemplacés
Au soleil levant s'éteindront mes jours
Ils la feront sans moi la guerre civile d'Éric Zemmour
Peur des différences, ou panique sanitaire
Les moutons masqués tɾouvent la dictature salutaire
J'mène une vie de bohême, je m'émancipe en lettɾe
Je n'attends pas qu'on [C7]m'aime, j'exige qu'on [C7]me ɾespecte
À chaque instants je meurs, je ne suis pas grand [Bm]chose
Peut-on [C7]ɾendre le monde meilleur en semant des pétales de proses?
À l'encre d'ébène
À l'encre de mes peines
Je m'époumone sous la fureur du vent
Mes mots s'envolent comme des nuages mouvants
On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je ɾends chaque coup dans la langue de Césaire
Pour êtɾe Noir, je chante ma solitude
J'habille désespoir que l'aube [Am]dénude
Noir
Noir
Noir
J'suis souvent d'humeur noire
J'ai des idées noires
Parfois je broie du noir
Ma poésie est noire
J'suis souvent d'humeur noire, noire, noire, noire
J'ai des idées noires, noires, noires, noires
Parfois je broie du noir, noir, noir, noir, noir, noir, noir
Ma poésie est noire