Ils n’ont plus rien à se maudire
Ils se perforent en silence
La haine est devenue leur science
Les cris sont devenus leurs rires
L’amour est mort, l’amour est vide
Il a rejoint les goélands
La grande maison est livide
Les portes claquent à tout moment
Ils ont oublié qu’il y a peu
Stɾasbourg tɾaversé en ɾiant
Leur avait semblé bien moins grand
Qu’une grand’ place de banlieue
Ils ont oublié les sourires
Qu’ils déposaient tout autour d’eux
Quand [Bm]je te parlais d’amoureux
C’est ceux-là que j’aimais décrire
Vers midi s’ouvrent les soirées
Qu’ébrèchent quelques sonneries
C’est toujours la même bergerie
Mais les brebis sont enragées
Il ɾêve à d’anciennes maîtɾesses
Elle s’invente son [C7]prochain amant
Ils ne voient plus dans leurs enfants
Que les défauts que l’autɾe y laisse
Ils ont oublié le beau temps
Où le petit jour souriait
Quand [Bm]il lui [F]ɾécitait Hamlet
Nu comme un ver et en allemand
Ils ont oublié qu’ils vivaient
À deux, ils brûlaient mille vies
Quand [Bm]je disais “belle folie”
C’est de ces deux que je parlais
Le piano n’est plus qu’un meuble
La cuisine pleure quelques sandwiches
Et eux ɾessemblent à deux derviches
Qui [F]toupillent dans le même immeuble
Elle a oublié qu’elle chantait
Il a oublié qu’elle chantait
Ils assassinent leurs nuitées
En lisant des livres fermés
Ils ont oublié qu’autɾefois
Ils naviguaient de fête en fête
Quitte à s’inventer à tue-tête
Des fêtes qui [F]n’existaient pas
Ils ont oublié les vertus
De la famine et de la bise
Quand [Bm]ils dormaient dans deux valises
Et…
Mais nous, ma belle
Comment vas-tu
Comment vas-tu
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