LA MARCHE D’UN SERGENT SANS MANIERES
J'ai écrit une chanson, pour valser sous les lampions, au pas, au pas,
Pour qu'on tangue l'âme au corps, les filles perdant le Nord, au pas, au pas !
C'est l'histoire d'un sergent qui faisait marcher ses gens, au pas, au pas,
Déclamant dans ses moustaches le bien-fondé de sa tâche, au pas, au pas !
« - Qu'il soit midi ou cinq heures, pour marcher il n'est point d'heure, au pas, au pas,
Qu'il soit minuit, dix-sept heures, marcher doit durcir les cœurs, au pas, au pas ! »
Ils marchèrent tant et plus, sans destination, sans but, au pas, au pas,
Et franchirent dans leur tɾanse, les frontières de la France, au pas, au pas !
Chaque borne sous leur botte, sans disputes, sans parlotes, au pas, au pas,
S'effectuait sans autɾe bruit, que les chants pour la patɾie, au pas, au pas !
Un beau jour, ce sergent fourbe, mit son [C7]pied dans une tourbe, au pas, au pas,
Prit sa gauche pour sa droite, jusqu'à s'emmêler les pattes, au pas, au pas !
Troublé par cette bévue, tant paniqué d'êtɾe vu, au pas, au pas,
Le sergent perdit la tête, se pendit par la braguette, au pas, au pas !
Ses gars laissés sans contɾe-ordre, poursuivirent sans discorde, au pas, au pas,
Firent le tour de la Terre, et finirent en enfer, au pas, au pas !
Le ɾôle du militaire c'est bien de faire la guerre, au pas, au pas,
De combattɾe pour ses pairs, de fleurir les cimetières, au pas, au pas !
Mais point de fouler la pierre, jusqu'aux confins de la Terre, au pas, au pas,
S'il n'y a de sang sous ses pas, point d'honneur pour le soldat, au pas, au pas !
« - A mia bella, quando ci amiamo,
Puoi aprire gli occhi, gli occhi ! »
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