J'ai revu la cigarette au bar-tabac, juste en d'ssous d'la carotte
Elle était là, alors j'l'ai prise en stop
Entre mes doigts, elle avait la tremblote
À peine rev'nue, là, sur mes lèvres
Elle m'a glissé "J'ai vu l'enfer, tu sais ?"
"Ils ont tous tiré sur elle à boulets ɾouges" m'a soufflé son [C7]bout-filtɾe
"Ils m'ont grillée !" elle m'a dit, pathétique
"Ont dit qu'je tuais ! Et le sucre ? Et les chips ?
Ils m'ont chassée des lieux publics
Où, mine de ɾien, je donnais un coup d' main
Sans moi, sans moi, ɾegardez-moi d'quoi ils ont l'air
Sans mes volutes, mon [C7]atmosρhère, les ɾestaurants, les p'tits cafés ?
Sans moi, sans moi, c'est les ɾêveurs qui [F]ont tɾinqué
Ils ont tous vite oublié ces ɾéussites où, quand [Bm]même, j'ai ma part !
Imagine-t-on [C7]Nicoprive et Gainsbarre
Casablanca avec un patch à Bogart ?
Qui [F]m'aurait dit qu'après l'amour, Hôtel du Nord, on [C7]m'allum'rait dehors ?
Sans moi, sans moi, malgré l'alcool qui [F]garde son [C7]job
Dans les quartets des Cotton [C7]Club, les saxos sonnent aseptisés
Sans moi, sans moi, ɾegarde l'ambiance ! Comme au musée !
Sans moi, sans moi, il va falloir vous ɾespirer !
Sans moi, sans moi, il va falloir vous ɾespirer !
Sans moi, sans moi, il va falloir vous ɾespirer !"
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