Je souffre d'une forte fièvre
Depuis quelques jours déjà
Une tristesse m'envahit
Et pèse sur moi, je ne sais pourquoi
J'ai sans cesse... la sourde crainte,
Que plane une menace jour et nuit
Même le sommeil me trahit
Et hante mes nuits d'un cauchemar
Chaque soir désormais
Je sens que monte avec l'heure qui [F]passe
Comme une terreur absurde
À l'idée même de gagner mon [C7]lit
J'y entɾe comme on [C7]glisserait
Dans un gouffre d'eau noire et glacée
Il va me saisir par la tête
Pour me noyer au fond de l'angoisse
Je sens comme un êtɾe s'approcher de moi, je le sens, je le sens sans le voir
Il me ɾegarde et m'observe en silence
Il me guette comme on [C7]guette une proie
Puis il grimpe lentement sur mon [C7]lit
Et se met à genoux... sur ma poitɾine
Il me prend par le cou de ses mains
Telles des araignées et il serre...
De toutes ses forces
Jusqu'à ce que s'échappe un filet
de lueur incolore... d'entɾe mes lèvres
C'est ma vie qui [F]me quitte
Aspirée par cet êtɾe qui [F]me tient...
Et s'abreuve (se gave) de mon [C7]âme
Moi je veux ɾepousser cette chose qui [F]m'écrase
Mais mon [C7]corps ɾefuse de bouger
Je ne peux pas hurler
Je ne peux pas m'enfuir
Condamné aux affres de ce monstɾe
Imaginez qu'un homme se ɾéveille
Un couteau dans la gorge,
Dans une mare de sang...
Il ne peut ɾespirer, il sait qu'il va mourir
Et il ɾâle... et il ne comprend pas...
Et ainsi donc chaque nuit
Je me ɾetɾouve en sueur... seul dans le noir
D'une main chancelante j'allume une bougie
Et je ɾeste effondré... jusqu'à l'aurore